Vinat
Enseigne de vaisseau de première classe
Enseigne de vaisseau de première classe
État-Major
TROOP 8
Opérateur technique
- 5 Mars 2018
- 372
- 36
- 6 255
- 24
I. L'Empire romain au IVe et Ve s: un État formidable qui confie sa défense à des étrangers
1. Un État centralisé, organisé, éduqué
a. Un État immense divisé en deux
L’Empire est contrôlé par un empereur, il a un pouvoir absolu. Il fonctionne grâce à un appareil administratif qui permet de subdiviser l’empire et donc d’assurer son bon fonctionnement. L’Empire romain c’était bâti autour de la Mer Méditerranée, en effet les romains l’appelait Mare Nostrum (Notre Mer), et a pris comme frontière terrestre de manière assez fréquente, les courants d’eaux, non pas pour un plaisir géographique mais parce qu’il était aisé de pouvoir défendre une rivière dans la mesure où il n’est pas compliqué de la défendre. Et le long de cette frontière terrestre existait aussi un mur, certes pas en pierre comme dans le Nord de la Bretagne (mur d’Hadrien) mais en bois, le plus souvent il s’agissait de rondin de bois planté dans le sol avec le bout en pique pour éviter que les individus, les « barbares » ne traversent cette frontière, néanmoins cette frontière reste très poreuse, il s’agit la du limes (limite en latin).
1. Un État centralisé, organisé, éduqué
a. Un État immense divisé en deux
L’Empire est contrôlé par un empereur, il a un pouvoir absolu. Il fonctionne grâce à un appareil administratif qui permet de subdiviser l’empire et donc d’assurer son bon fonctionnement. L’Empire romain c’était bâti autour de la Mer Méditerranée, en effet les romains l’appelait Mare Nostrum (Notre Mer), et a pris comme frontière terrestre de manière assez fréquente, les courants d’eaux, non pas pour un plaisir géographique mais parce qu’il était aisé de pouvoir défendre une rivière dans la mesure où il n’est pas compliqué de la défendre. Et le long de cette frontière terrestre existait aussi un mur, certes pas en pierre comme dans le Nord de la Bretagne (mur d’Hadrien) mais en bois, le plus souvent il s’agissait de rondin de bois planté dans le sol avec le bout en pique pour éviter que les individus, les « barbares » ne traversent cette frontière, néanmoins cette frontière reste très poreuse, il s’agit la du limes (limite en latin).
Néanmoins l’Empire est tiraillé par de nombreuses crises, des crises de succession, c’est-à-dire de nombreux assassinats dans le but de récupérer le pouvoir mais il connait également de nombreuses successions dynastiques ainsi qu’une crise démographique et un ralentissement de l’économie. L’administration sera civile, elle sera mise en place suite à une réforme de l’empereur Dioclétien que l’on a eu une division hiérarchique, ce dernier règnera de 284 à 305 auquel il décida de se retirer, car il estime avoir accomplis son devoir. Par la suite l’empereur Constantin 1er le Grand qui règnera de 310 à 337 lancera une série de réforme visant à décentraliser l’Empire qui jusqu’à lors était centraliser sur Rome vers Constantinople, une ville que Constantin va fonder en 330. Cette décentralisation est en réalité une sorte de manœuvre politique, en effet Rome est au cœur de l’Empire et cette ville n’est plus une ville proche des frontières, des hauts lieux de tension qui requiert la présence de l’empereur afin d’agir de manière rapide, pour rappel les moyens de communication reste limité, il faut plusieurs semaines avant de recevoir le moindre message provenant de Rome, ainsi en plusieurs semaines la situation peut avoir évolué donc cette décentralisation s’avère nécessaire à la fois dans une optique géopolitique mais également pour que l’empereur soit proche de ces lieux de tension. Plus tard l’empereur Théodose qui règnera de 379 à 395 décéda, l’Empire sera alors, en accord avec ses volontés, divisé en deux, l’Occident reviendra à Honorius qui règnera de 395 à 423 et l’Orient à Arcadius qui règnera de 395 à 408, pour rappel l’Empire d’Orient ou Empire Byzantin s’éteindra à la prise de Constantinople par Mehmet II en 1453, bien qu’un morceau subsiste, cette date restera néanmoins une date « officiel » de la chute de ce dernier.
b. Une administration et une société très urbanisées
En effet l’empereur jouie d’un immense prestige et cela pour plusieurs raisons, d’une part à cause de la taille de l’Empire, il s’étend de manière conséquente sur l’ensemble de l’Europe, du Maghreb, de l’Egypte et du Proche Orient, mais également par sa puissance militaire mais également de part son urbanisation, en effet les romains avaient une avancée conséquente par rapport aux peuples « barbares », les romains c’étaient fortement sédentarisé, avaient développé tout un système de route à la fois terrestre mais aussi maritime que se soit pour le commerce, le déplacement des populations, la transmission de courrier ou bien même pour faciliter le transport de troupe en temps de guerre.
La société romaine a également des avantages que les peuples barbares ne connaissaient pas, c’est-à-dire l’organisation politique de la société, le fait que cette dernière soit fortement hiérarchisée. Au sommet de cette hiérarchie se trouve les sénateurs, en effet ces derniers possèdent leur propre terre, il s’agit de latifundia, qui sont en réalité de grands domaines dans lequel ils ont à leur service des esclaves mais également des hommes libres rémunérés. Ces sénateurs vivent dans des cités, civitas en latin, ainsi se sont des gens importants dans leur cité. Dans chacune de ces cités sont présent de nombreuses institutions, dont la curiales, c’est-à-dire une sorte de parlements de la cité, des forums, haut lieu de discussion politique, des temples, etc. Ainsi l’administration fonctionne. Il est également important de noter que c’est une société très éduquée par le biais d’école, ainsi l’utilisation de l’écriture et de l’écrit en général fait que c’est un savoir universel pour l’ensemble des citoyens. Les peuples « barbares » eux ne savaient pas écrire, les transmissions étaient faites par le biais de l’oral.
Une conversion religieuse se poursuit, ainsi l’Empire deviens chrétiens au IVe siècle, alors les anciens temples, placé sur des lieux considérés par tous comme saint ce voit démolis puis changer en église chrétienne.
2. Un Empire chrétien
a. Les raisons de la christianisation de l’Empire
La christianisation de l’Empire c’est fait par le biais de trois facteurs principaux, d’une part le christianisme était une religion d’amour, il faut aimer son prochain, dieu nous aimes et il veut sauver les hommes pour leur donner droit au paradis après la mort, c’est-à-dire obtenir le Salut qui permettra aux chrétiens d’entrer au paradis. D’autre part c’est une religion moraliste, en effet dieu va juger nos actions, d’une part en prenant en compte le fait que l’on ait fait le bien ou le mal, ainsi notre âme sera juger, c’est-à-dire le jugement particulier. Et enfin le dernier facteur repose sur la présence d’une institution ultra efficace qui s’occupe de tous les domaines sociaux, la possibilité de faire des rites, des prières, des « cours » de morale, des œuvres humanitaires mais également elle propose aussi de suivre un certain mode de vie pour aider les personnes à vivre.
b. Les étapes de la christianisation de l’Empire
L’empereur Constantin en 312 va mener la Bataille du pont Milvius contre un concurrent au rôle d’empereur Maxence et il aura une sorte de vision en regardant le soleil, ainsi il vit le chrisme (☧) dans le soleil, la nuit suivante le Christ lui expliqua qu’il devra utiliser ce signe pour gagner la bataille. In hoc signo vinces qui signifie Par ce signe, tu vaincras, ce sont les paroles que le Christ lui dira notamment, ainsi il portera la croix sur l’étendard, et ainsi il gagnera la bataille. C’est à la suite de cette bataille et de cet évènement que l’on passe d’une persécution des chrétiens vers une sorte de discrimination positive. Ainsi cela va changer la place de la religion à la fois d’une manière individuelle mais également à l’échelle de la société, elle fournira ainsi un nouveau cadre de vie avec de nouvelles norme et valeur. Peu à peu le peuple adopte la religion chrétienne et ce la verra imposé en 392 car le christianisme devient une religion d’Etat, ainsi les cultes païens se verront interdit.
Jusqu’au XXe siècle, l’Eglise considérait que seuls les chrétiens pouvaient obtenir le Salut. Ainsi rapidement l’Eglise va revendiquer le monopole du contrôle des croyances, de plus avec de plus en plus de personne se convertissant, l’apparition de personne interprétant la Bible de manière différente à ce que l’Eglise préconisait ce voit déclaré hérétique et donc ainsi se font violemment réprimés.
c. 392 : le christianisme religion d’État
Un siècle plus tôt, les chrétiens enduraient eux-mêmes de brutales persécutions sous le règne de Dioclétien. Le successeur de celui-ci, l'empereur Constantin le Grand, y avait mis fin en légalisant la nouvelle religion mais sans interdire les autres ni lui donner un statut officiel. Il est vrai qu'elle ne ralliait encore qu'une petite fraction de la population de l'empire : environ un dixième en Orient, beaucoup moins en Occident.
Le 8 novembre 392, l'empereur Théodose proclame le christianisme religion officielle de l'empire romain et interdit les autres cultes. Les derniers fidèles de ceux-ci sont poursuivis par la fureur fanatique des chrétiens. C’est ainsi que là plupart des chrétiens considérés comme hérétique décide de quitter l’Empire et de s’installer en Europe Central, là où les peuples « barbares » vivent, ainsi ils vont convertir de nombreuses personnes à l’Arianisme notamment. À Alexandrie, les affrontements se soldent par de nombreuses victimes, c’est ainsi que seulement vers la fin du Ve siècle que l’Egypte sera considéré comme chrétienne.
3. L'armée « romaine » aux mains des « Barbares »
Il est important de noter la chose suivante, suite à la crise démographique traversé par l’Empire, le recrutement de soldat ne se fait plus de manière aussi conséquente comparé à avant, de plus l’armée romaine n’est plus considéré pour les jeunes citoyens romains comme une instance d’intégration, mais pour les peuples « barbares » cela est pour eux une puissante institution d’intégration, en effet les contacts avec le peuple romains et les peuples « barbares » restaient très fréquent, notamment pour tout ce qui relève du commerce, mais il faut prendre en compte ce facteur d’une autre manière également, la démographie ne cessant de baisser, cela conduit à un phénomène de terre vide, c’est-à-dire que ayant moins de population, les terres autrefois cultivés par les romains ce voit plus cultivé, ainsi les peuples en manque de terres t’elle que les barbares y profitent pour s’y installer, cela est possible du fait que le limes, cette frontière physique est poreuse. De plus les romains souffrant de cette crise démographique ce voit dans l’obligation en quelque sorte d’engager les barbares pour assurer les frontières de l’Empire, c’est ainsi qu’une majorité écrasante des 200 000 limitanei (garde-frontière) et des quelques 50 000 hommes de l’armée de manœuvre sont issus des peuples considérés comme « barbares ».
II. L'installation progressive des peuples barbares
1. Des peuples disparates mais tous radicalement différents des Romains
L’ethnogenèse = formation d’une ethnie.
a. Différents des Romains par la religion
Les peuples « barbares » sont belle et bien différents des romains par la religion d’une part, en effet, ceux qui sont chrétiens sont considéré comme des hérétiques aux yeux de l’Eglise. Ils sont devenus chrétiens suite au Concile de Nicée en 325, en effet lors de concile, les personnes chrétiennes à dérive ariens ce voit interdire de poursuivre dans cette dérive du christianisme. Car pour les ariens, Dieu est divin et Jésus, son Fils est d’abord humain, mais un humain avec une part de divinité. Ainsi pour eux le Fils et le l’Esprit ont été engendré par Dieu. Cette thèse a été établie par Arius d’Alexandrie et s’opposait à la Trinité qui consistait à croire que dieu est le père, le fils et le saint esprit.
Ainsi suite à ce concile, les citoyens hérétiques décidèrent de partir de l’Empire et de s’installer en dehors, notamment là où les peuples germaniques vivaient, c’est ainsi qu’ils furent évangélisés.
b. Différents des Romains par l’organisation politique
D’autres part, ces « barbares » sont différents de part leur organisation politique, en effet ces peuples ont tous des rois dont l’autorité est reconnue par son charisme (notamment les victoires militaires), il n’y a pas d’Etat à proprement parler, pas d’administration, les liens sociaux sont largement des liens du sang ou de l’alliance. Il dépasse rarement 100 000 personnes. Ils ne connaissent pas l’écrit. Il existe le concept de faide, une sorte de vendetta organisé.
c. Différents des Romains par l’économie
Ces « barbares » n’ont pas d’économie à proprement parler, il s’agit plus d’une économie que l’on qualifierait aujourd’hui de subsistance.
2. L'entrée progressive des Barbares
a. Les incursions à partir du IIIe s.
En effet de part les crises que subisse l’Empire, le limes est de moins en moins garnis, créant ainsi une frontière poreuse et laissant passer les peuples germaniques. Ainsi ces peuples font davantage pression sur l’Empire, elles sont notamment forte à ce qui est aujourd’hui la frontière entre la Hongrie et la Slovénie, Croatie et Serbie ainsi qu’entre la Roumanie et la Serbie et Bulgarie.
b. Les contrats de fédération (foedus, foederis, n) au IVe s.
Au IVe siècle les peuples barbares ne font plus juste des incursions, ils prennent possessions des différentes terres et décident de s’y installer plus ou moins. Ils restent néanmoins assez nomades, jusqu’au moment où ils reçoivent des « contrats » de fédérations, alors l’Empire retire de sa possession administrative une partie de ses terres et les cèdent aux « barbares » mais ils ne sont pas autonomes pour autant, ils font toujours partie de l’Empire romain et se doivent de s’acquitter d’un tribut, soit sous forme d’argent soit en nature. L’Empire ne les forcent néanmoins pas à se convertir au christianisme mais ils se doivent de défendre l’Empire si jamais on venait à l’attaquer.
3. La prise du pouvoir : la fondation des royaumes et la fin de l’Empire romain d’Occident
En 370, les Huns provoquent le Völkerwanderung, c’est-à-dire une grande poussée des peuples germaniques dans l’Empire, provoquant ainsi leur entrer. Tout commence par l’entrée des Goths, ils vont avancer dans les Balkans, puis en 378 eu lieu la Bataille d’Adrinople qui fut une défaite pour l’Empire Byzantin et même considéré par certains historiens comme le début du déclin de l’Empire Byzantin. C’est ainsi qu’en 410 eu également le sac de Rome par Alaric engendrant la création des royaumes fédérés. En 451, les Huns sont vaincus à Troie lors de la Bataille des Champs Catalauniques, en 453 Attila meurt d’un saignement du nez. Les Vandales vont faire comme les Goths, un sac de Rome en 455. L’année 476 désigne la fin de l’Empire romain d’Occident, Odoacre dépose l’empereur de 15 ans, Romulus Augustule.
III. La fusion entre Romains et Barbares : naissance d’une nouvelle société
Quelle permanence romaine ?
1. L'héritage romain : les structures ecclésiastiques
Le monde romain ne disparait pas pour autant bien que Rome oui. Les structures religieuses restent, en effet il n’existe plus d’administration pur et dur, ainsi l’Eglise prend ce rôle, en effet les peuples « barbares » ne sachant pas écrire, cela leur est compliqué de faire naître une administration efficace. Ainsi l’Eglise va gérer de nombreuses choses. Les évêques deviennent alors des chefs spirituels mais également des figures importantes dans leur cité étant donné qu’il maîtrise l’écrit. Par la suite les chefs des différents « royaumes » vont commencer à se convertir au christianisme et vont devenir des chefs légitimes aux yeux de l’Eglise. Les Francs vont se convertir vers la fin du Ve siècle jusqu’au début du VIe siècle. Les Wisigoths quant à eux cela se déroulera en 589 suite au Concile de Tolède.
2. Victoire de la culture barbare ?
a. Respect et imitation de Rome
Les barbares essaient de conserver les institutions romaines, il s’habit en généraux romains, puis font de même avec le modèle Byzantin suite à la chute de l’Empire romain d’Occident, ils vont imiter les monnaies romaines puis les monnaies byzantine, Théodoric (454-526) roi des Ostrogoths va même garder le sénat romain pour une question de prestige, l’aristocratie sénatoriale continue à jouer un rôle dans l’administration, car les « barbares » ne savent pas comment percevoir l’impôt, les chefs de cité sont nommés et porte de le titre de comte ou certains deviennent évêques mais sont issus de cette même aristocratie sénatoriale. Au VIe et VIIIe siècle on peut s’allier avec les « barbares » du fait qu’ils sont chrétiens, ainsi naissent des alliances aristocratiques. Il continue à avoir des écoles qui enseigne en latin montrant ainsi encore une fois qu’il y a une réelle volonté de conserver les institutions romaines.
b. L’imposition inégale des droits barbares et la question de la disparition de l’État
Les « barbares » ont leurs propres lois, bien qu’ils furent dans une fédération avec l’Empire Romain. L’Empire Byzantin à quant à lui un ensemble loi regroupé dans un livre, le Code Théodosien mis en place en 438, il s’applique à l’ensemble des citoyens de l’Empire Byzantin, tandis que pour les « barbares », chaque peuple dispose de ses propres lois. Ainsi l’Empire Byzantin en appliquant ces lois applique des lois dites « territorial ». Chez les Francs, il s’appliquait la loi dite « salique », c’est également une sorte de code rédigé en latin au VIe siècle par les romains, car les Francs ne savaient encore écrire, l’objectif de ce code était de mettre fin à la faide, c’est-à-dire une sorte de système de vengeance, le recours à la faide pouvait être remplacé par le versement d'une somme d'argent, dont le montant était fixé par la loi. La Loi salique témoigne de cet effort de rationalisation et de pacification dans l'usage de la faide. De plus il juge les personnes en fonction de son appartenance à un peuple. Les Wisigoths eux ont eu le Code d’Euric écrit entre 470 et 480 puis le Bréviaire d’Alaric écrit entre 508 et 511. Ainsi chez les Francs ont trouve un concept de droit de « coutume » tandis que chez les Wisigoths il s’agit de droit « écrit ». D’autres part, avant l’arrivé des Francs on avait le modèle romain pour ce qui est des noms (trois noms), mais avec l’arrivé des Francs, seul un nom est autorisé. Tandis que dans chez les Wisigoths ont gardera le concept des trois noms ainsi que les inscriptions sur les tombes.
3. Une nouvelle économie
a. Les changements de l’exploitation de la terre
Presque toute l’économie est basée sur les productions agricoles. Les terres exploitées sont appelées ager et les non exploitées sont les saltus. Le monde barbare est beaucoup moins urbanisé que celui des romains, ainsi les élites vont vivre dans les campagnes, de plus les ruraux se mettent à vivre dans des habitations faites en bois et non plus en pierre. Avant l’exploitation des terres se faisaient depuis la cité, ainsi il y avait une sorte de centralisation, mais cela n’est plus d’actualité, en effet suite à la chute de l’Empire et de l’invasion des « barbares » cela a créés un désordre profitable pour les paysans car cela leur a permis de gagner en quelque sorte davantage d’autonomie. Mise à part les rois, personne ne pouvait avoir une fortune comparable à celle des anciens sénateurs romains.
b. la transformation du système d’échanges
L’économie bâtit par les romains étaient centrée sur la Mer Méditerranée, mais avec sa chute cela a provoqué sa disparition, ainsi il y a eu une montée des autres circuits d’échanges commerciaux, eux basés dans le Nord de la France, notamment à Dorestad et Quentovic. De plus petit à petit une économie de subsistance ce met en place, les personnes produisent moins pour revendre, cela est sûrement liée à la désorganisation ainsi qu’à la baisse de la consommation. Tout un système de troc se met en place.
Conclusion
è Il n’y a pas eu de réel « invasion », il s’agissait plus d’une intégration progressive des peuples germaniques, parfois leur hostilité est affichée avec Rome mais le plus souvent leur intégration est pacifique, on parle aujourd’hui plus de grandes migrations plutôt que d’« invasions barbares » mais provoquera tout de même un désordres.
Au-delà de la disparition de l’Empire, des vestiges restent présent, la religion et la culture latine restent et il y a comme une fusion des aristocrates romains avec les barbares. Ainsi apparaissent de nouveaux royaumes avec de nouveaux droits et une nouvelle économie.
b. Une administration et une société très urbanisées
En effet l’empereur jouie d’un immense prestige et cela pour plusieurs raisons, d’une part à cause de la taille de l’Empire, il s’étend de manière conséquente sur l’ensemble de l’Europe, du Maghreb, de l’Egypte et du Proche Orient, mais également par sa puissance militaire mais également de part son urbanisation, en effet les romains avaient une avancée conséquente par rapport aux peuples « barbares », les romains c’étaient fortement sédentarisé, avaient développé tout un système de route à la fois terrestre mais aussi maritime que se soit pour le commerce, le déplacement des populations, la transmission de courrier ou bien même pour faciliter le transport de troupe en temps de guerre.
La société romaine a également des avantages que les peuples barbares ne connaissaient pas, c’est-à-dire l’organisation politique de la société, le fait que cette dernière soit fortement hiérarchisée. Au sommet de cette hiérarchie se trouve les sénateurs, en effet ces derniers possèdent leur propre terre, il s’agit de latifundia, qui sont en réalité de grands domaines dans lequel ils ont à leur service des esclaves mais également des hommes libres rémunérés. Ces sénateurs vivent dans des cités, civitas en latin, ainsi se sont des gens importants dans leur cité. Dans chacune de ces cités sont présent de nombreuses institutions, dont la curiales, c’est-à-dire une sorte de parlements de la cité, des forums, haut lieu de discussion politique, des temples, etc. Ainsi l’administration fonctionne. Il est également important de noter que c’est une société très éduquée par le biais d’école, ainsi l’utilisation de l’écriture et de l’écrit en général fait que c’est un savoir universel pour l’ensemble des citoyens. Les peuples « barbares » eux ne savaient pas écrire, les transmissions étaient faites par le biais de l’oral.
Une conversion religieuse se poursuit, ainsi l’Empire deviens chrétiens au IVe siècle, alors les anciens temples, placé sur des lieux considérés par tous comme saint ce voit démolis puis changer en église chrétienne.
2. Un Empire chrétien
a. Les raisons de la christianisation de l’Empire
La christianisation de l’Empire c’est fait par le biais de trois facteurs principaux, d’une part le christianisme était une religion d’amour, il faut aimer son prochain, dieu nous aimes et il veut sauver les hommes pour leur donner droit au paradis après la mort, c’est-à-dire obtenir le Salut qui permettra aux chrétiens d’entrer au paradis. D’autre part c’est une religion moraliste, en effet dieu va juger nos actions, d’une part en prenant en compte le fait que l’on ait fait le bien ou le mal, ainsi notre âme sera juger, c’est-à-dire le jugement particulier. Et enfin le dernier facteur repose sur la présence d’une institution ultra efficace qui s’occupe de tous les domaines sociaux, la possibilité de faire des rites, des prières, des « cours » de morale, des œuvres humanitaires mais également elle propose aussi de suivre un certain mode de vie pour aider les personnes à vivre.
b. Les étapes de la christianisation de l’Empire
L’empereur Constantin en 312 va mener la Bataille du pont Milvius contre un concurrent au rôle d’empereur Maxence et il aura une sorte de vision en regardant le soleil, ainsi il vit le chrisme (☧) dans le soleil, la nuit suivante le Christ lui expliqua qu’il devra utiliser ce signe pour gagner la bataille. In hoc signo vinces qui signifie Par ce signe, tu vaincras, ce sont les paroles que le Christ lui dira notamment, ainsi il portera la croix sur l’étendard, et ainsi il gagnera la bataille. C’est à la suite de cette bataille et de cet évènement que l’on passe d’une persécution des chrétiens vers une sorte de discrimination positive. Ainsi cela va changer la place de la religion à la fois d’une manière individuelle mais également à l’échelle de la société, elle fournira ainsi un nouveau cadre de vie avec de nouvelles norme et valeur. Peu à peu le peuple adopte la religion chrétienne et ce la verra imposé en 392 car le christianisme devient une religion d’Etat, ainsi les cultes païens se verront interdit.
Jusqu’au XXe siècle, l’Eglise considérait que seuls les chrétiens pouvaient obtenir le Salut. Ainsi rapidement l’Eglise va revendiquer le monopole du contrôle des croyances, de plus avec de plus en plus de personne se convertissant, l’apparition de personne interprétant la Bible de manière différente à ce que l’Eglise préconisait ce voit déclaré hérétique et donc ainsi se font violemment réprimés.
c. 392 : le christianisme religion d’État
Un siècle plus tôt, les chrétiens enduraient eux-mêmes de brutales persécutions sous le règne de Dioclétien. Le successeur de celui-ci, l'empereur Constantin le Grand, y avait mis fin en légalisant la nouvelle religion mais sans interdire les autres ni lui donner un statut officiel. Il est vrai qu'elle ne ralliait encore qu'une petite fraction de la population de l'empire : environ un dixième en Orient, beaucoup moins en Occident.
Le 8 novembre 392, l'empereur Théodose proclame le christianisme religion officielle de l'empire romain et interdit les autres cultes. Les derniers fidèles de ceux-ci sont poursuivis par la fureur fanatique des chrétiens. C’est ainsi que là plupart des chrétiens considérés comme hérétique décide de quitter l’Empire et de s’installer en Europe Central, là où les peuples « barbares » vivent, ainsi ils vont convertir de nombreuses personnes à l’Arianisme notamment. À Alexandrie, les affrontements se soldent par de nombreuses victimes, c’est ainsi que seulement vers la fin du Ve siècle que l’Egypte sera considéré comme chrétienne.
3. L'armée « romaine » aux mains des « Barbares »
Il est important de noter la chose suivante, suite à la crise démographique traversé par l’Empire, le recrutement de soldat ne se fait plus de manière aussi conséquente comparé à avant, de plus l’armée romaine n’est plus considéré pour les jeunes citoyens romains comme une instance d’intégration, mais pour les peuples « barbares » cela est pour eux une puissante institution d’intégration, en effet les contacts avec le peuple romains et les peuples « barbares » restaient très fréquent, notamment pour tout ce qui relève du commerce, mais il faut prendre en compte ce facteur d’une autre manière également, la démographie ne cessant de baisser, cela conduit à un phénomène de terre vide, c’est-à-dire que ayant moins de population, les terres autrefois cultivés par les romains ce voit plus cultivé, ainsi les peuples en manque de terres t’elle que les barbares y profitent pour s’y installer, cela est possible du fait que le limes, cette frontière physique est poreuse. De plus les romains souffrant de cette crise démographique ce voit dans l’obligation en quelque sorte d’engager les barbares pour assurer les frontières de l’Empire, c’est ainsi qu’une majorité écrasante des 200 000 limitanei (garde-frontière) et des quelques 50 000 hommes de l’armée de manœuvre sont issus des peuples considérés comme « barbares ».
II. L'installation progressive des peuples barbares
1. Des peuples disparates mais tous radicalement différents des Romains
L’ethnogenèse = formation d’une ethnie.
a. Différents des Romains par la religion
Les peuples « barbares » sont belle et bien différents des romains par la religion d’une part, en effet, ceux qui sont chrétiens sont considéré comme des hérétiques aux yeux de l’Eglise. Ils sont devenus chrétiens suite au Concile de Nicée en 325, en effet lors de concile, les personnes chrétiennes à dérive ariens ce voit interdire de poursuivre dans cette dérive du christianisme. Car pour les ariens, Dieu est divin et Jésus, son Fils est d’abord humain, mais un humain avec une part de divinité. Ainsi pour eux le Fils et le l’Esprit ont été engendré par Dieu. Cette thèse a été établie par Arius d’Alexandrie et s’opposait à la Trinité qui consistait à croire que dieu est le père, le fils et le saint esprit.
Ainsi suite à ce concile, les citoyens hérétiques décidèrent de partir de l’Empire et de s’installer en dehors, notamment là où les peuples germaniques vivaient, c’est ainsi qu’ils furent évangélisés.
b. Différents des Romains par l’organisation politique
D’autres part, ces « barbares » sont différents de part leur organisation politique, en effet ces peuples ont tous des rois dont l’autorité est reconnue par son charisme (notamment les victoires militaires), il n’y a pas d’Etat à proprement parler, pas d’administration, les liens sociaux sont largement des liens du sang ou de l’alliance. Il dépasse rarement 100 000 personnes. Ils ne connaissent pas l’écrit. Il existe le concept de faide, une sorte de vendetta organisé.
c. Différents des Romains par l’économie
Ces « barbares » n’ont pas d’économie à proprement parler, il s’agit plus d’une économie que l’on qualifierait aujourd’hui de subsistance.
2. L'entrée progressive des Barbares
a. Les incursions à partir du IIIe s.
En effet de part les crises que subisse l’Empire, le limes est de moins en moins garnis, créant ainsi une frontière poreuse et laissant passer les peuples germaniques. Ainsi ces peuples font davantage pression sur l’Empire, elles sont notamment forte à ce qui est aujourd’hui la frontière entre la Hongrie et la Slovénie, Croatie et Serbie ainsi qu’entre la Roumanie et la Serbie et Bulgarie.
b. Les contrats de fédération (foedus, foederis, n) au IVe s.
Au IVe siècle les peuples barbares ne font plus juste des incursions, ils prennent possessions des différentes terres et décident de s’y installer plus ou moins. Ils restent néanmoins assez nomades, jusqu’au moment où ils reçoivent des « contrats » de fédérations, alors l’Empire retire de sa possession administrative une partie de ses terres et les cèdent aux « barbares » mais ils ne sont pas autonomes pour autant, ils font toujours partie de l’Empire romain et se doivent de s’acquitter d’un tribut, soit sous forme d’argent soit en nature. L’Empire ne les forcent néanmoins pas à se convertir au christianisme mais ils se doivent de défendre l’Empire si jamais on venait à l’attaquer.
3. La prise du pouvoir : la fondation des royaumes et la fin de l’Empire romain d’Occident
En 370, les Huns provoquent le Völkerwanderung, c’est-à-dire une grande poussée des peuples germaniques dans l’Empire, provoquant ainsi leur entrer. Tout commence par l’entrée des Goths, ils vont avancer dans les Balkans, puis en 378 eu lieu la Bataille d’Adrinople qui fut une défaite pour l’Empire Byzantin et même considéré par certains historiens comme le début du déclin de l’Empire Byzantin. C’est ainsi qu’en 410 eu également le sac de Rome par Alaric engendrant la création des royaumes fédérés. En 451, les Huns sont vaincus à Troie lors de la Bataille des Champs Catalauniques, en 453 Attila meurt d’un saignement du nez. Les Vandales vont faire comme les Goths, un sac de Rome en 455. L’année 476 désigne la fin de l’Empire romain d’Occident, Odoacre dépose l’empereur de 15 ans, Romulus Augustule.
III. La fusion entre Romains et Barbares : naissance d’une nouvelle société
Quelle permanence romaine ?
1. L'héritage romain : les structures ecclésiastiques
Le monde romain ne disparait pas pour autant bien que Rome oui. Les structures religieuses restent, en effet il n’existe plus d’administration pur et dur, ainsi l’Eglise prend ce rôle, en effet les peuples « barbares » ne sachant pas écrire, cela leur est compliqué de faire naître une administration efficace. Ainsi l’Eglise va gérer de nombreuses choses. Les évêques deviennent alors des chefs spirituels mais également des figures importantes dans leur cité étant donné qu’il maîtrise l’écrit. Par la suite les chefs des différents « royaumes » vont commencer à se convertir au christianisme et vont devenir des chefs légitimes aux yeux de l’Eglise. Les Francs vont se convertir vers la fin du Ve siècle jusqu’au début du VIe siècle. Les Wisigoths quant à eux cela se déroulera en 589 suite au Concile de Tolède.
2. Victoire de la culture barbare ?
a. Respect et imitation de Rome
Les barbares essaient de conserver les institutions romaines, il s’habit en généraux romains, puis font de même avec le modèle Byzantin suite à la chute de l’Empire romain d’Occident, ils vont imiter les monnaies romaines puis les monnaies byzantine, Théodoric (454-526) roi des Ostrogoths va même garder le sénat romain pour une question de prestige, l’aristocratie sénatoriale continue à jouer un rôle dans l’administration, car les « barbares » ne savent pas comment percevoir l’impôt, les chefs de cité sont nommés et porte de le titre de comte ou certains deviennent évêques mais sont issus de cette même aristocratie sénatoriale. Au VIe et VIIIe siècle on peut s’allier avec les « barbares » du fait qu’ils sont chrétiens, ainsi naissent des alliances aristocratiques. Il continue à avoir des écoles qui enseigne en latin montrant ainsi encore une fois qu’il y a une réelle volonté de conserver les institutions romaines.
b. L’imposition inégale des droits barbares et la question de la disparition de l’État
Les « barbares » ont leurs propres lois, bien qu’ils furent dans une fédération avec l’Empire Romain. L’Empire Byzantin à quant à lui un ensemble loi regroupé dans un livre, le Code Théodosien mis en place en 438, il s’applique à l’ensemble des citoyens de l’Empire Byzantin, tandis que pour les « barbares », chaque peuple dispose de ses propres lois. Ainsi l’Empire Byzantin en appliquant ces lois applique des lois dites « territorial ». Chez les Francs, il s’appliquait la loi dite « salique », c’est également une sorte de code rédigé en latin au VIe siècle par les romains, car les Francs ne savaient encore écrire, l’objectif de ce code était de mettre fin à la faide, c’est-à-dire une sorte de système de vengeance, le recours à la faide pouvait être remplacé par le versement d'une somme d'argent, dont le montant était fixé par la loi. La Loi salique témoigne de cet effort de rationalisation et de pacification dans l'usage de la faide. De plus il juge les personnes en fonction de son appartenance à un peuple. Les Wisigoths eux ont eu le Code d’Euric écrit entre 470 et 480 puis le Bréviaire d’Alaric écrit entre 508 et 511. Ainsi chez les Francs ont trouve un concept de droit de « coutume » tandis que chez les Wisigoths il s’agit de droit « écrit ». D’autres part, avant l’arrivé des Francs on avait le modèle romain pour ce qui est des noms (trois noms), mais avec l’arrivé des Francs, seul un nom est autorisé. Tandis que dans chez les Wisigoths ont gardera le concept des trois noms ainsi que les inscriptions sur les tombes.
3. Une nouvelle économie
a. Les changements de l’exploitation de la terre
Presque toute l’économie est basée sur les productions agricoles. Les terres exploitées sont appelées ager et les non exploitées sont les saltus. Le monde barbare est beaucoup moins urbanisé que celui des romains, ainsi les élites vont vivre dans les campagnes, de plus les ruraux se mettent à vivre dans des habitations faites en bois et non plus en pierre. Avant l’exploitation des terres se faisaient depuis la cité, ainsi il y avait une sorte de centralisation, mais cela n’est plus d’actualité, en effet suite à la chute de l’Empire et de l’invasion des « barbares » cela a créés un désordre profitable pour les paysans car cela leur a permis de gagner en quelque sorte davantage d’autonomie. Mise à part les rois, personne ne pouvait avoir une fortune comparable à celle des anciens sénateurs romains.
b. la transformation du système d’échanges
L’économie bâtit par les romains étaient centrée sur la Mer Méditerranée, mais avec sa chute cela a provoqué sa disparition, ainsi il y a eu une montée des autres circuits d’échanges commerciaux, eux basés dans le Nord de la France, notamment à Dorestad et Quentovic. De plus petit à petit une économie de subsistance ce met en place, les personnes produisent moins pour revendre, cela est sûrement liée à la désorganisation ainsi qu’à la baisse de la consommation. Tout un système de troc se met en place.
Conclusion
è Il n’y a pas eu de réel « invasion », il s’agissait plus d’une intégration progressive des peuples germaniques, parfois leur hostilité est affichée avec Rome mais le plus souvent leur intégration est pacifique, on parle aujourd’hui plus de grandes migrations plutôt que d’« invasions barbares » mais provoquera tout de même un désordres.
Au-delà de la disparition de l’Empire, des vestiges restent présent, la religion et la culture latine restent et il y a comme une fusion des aristocrates romains avec les barbares. Ainsi apparaissent de nouveaux royaumes avec de nouveaux droits et une nouvelle économie.