Il y a 72 ans débarquait le Commando Kieffer.

  • Les spé armes sont dorénavants obligatoires en multi sauf sur Rust, Shipment, Stash House, Das Haus et Meat.
    Spé arme non applicable sur Warzone, Zombie et CDL.

    Vendredi 29 Mars, Scénario.

    Vendredi 05 Avril, RD entre CK sur Quarry.
    Vendredi 12 Avril, Scénario sur BF 2042
    Vendredi 19 Avril, Scénario.
    Vendredi 26 Avril, Scénario.

    Vendredi 03 Mai, RD entre CK sur Rio.
    Vendredi 10 Mai, Scénario sur BF 2042.
    Vendredi 17 Mai, Scénario.
    Vendredi 24 Mai, Scénario.
    Vendredi 31 Mai, RD entre CK sur Vista.

    Vendredi 07 Juin, Scénario sur CoD2 pour le 80e anniversaire du Jour-J.
    Vendredi 14 Juin, Scénario.
    Vendredi 21Juin, RD entre CK sur Wasteland.
    Vendredi 28 Juin, Soirée spécial.

Commando Kieffer

Rédacteur
État-Major
22 Mars 2017
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Parmi les 132.715 soldats alliés qui posent le pied sur les plages normandes à l'aube du 6 juin 1944 figurent 177 bérets verts français membres de la 1st Special Service Brigade. Ces volontaires qui ont rejoint De Gaulle sont les seuls Français à participer à l'assaut terrestre de l'opération Overlord.

"Passez les premiers, messieurs les Français"

Mardi 6 juin 1944, 7h25, Sword Beach, secteur Queen Red. Deux barges LCI(S) se dirigent vers la côte. Les hommes qui sont à bord vont être les premières troupes d'assaut du secteur à poser le pied sur les plages. Ce sont les 177 Français du 1er bataillon de fusiliers marins commandos. Quatorze barges les suivent de près avec à leur bord les Britanniques du n°4 Commando auquel le bataillon français est rattaché. Le colonel Dawson, patron du n°4, s'avance en tête de sa flottille. C'est un francophone et un francophile convaincu qui commande avec fierté cette unité d'élite franco-britannique. Il sait combien cet instant est important pour ses camarades. D'un geste, il s'incline en direction de la côte en leur criant "Passez les premiers, messieurs les Français!".

Bérets verts vissés sur la tête, les commandos contemplent avec émotion cette terre de France que beaucoup n'ont pas revue depuis quatre ans.

Les barges se trouvent soudain à portée de l'artillerie ennemie. Des gerbes d'eau éclatent de tout côté, les shrapnels rebondissent sur la tôle des barges, les balles sifflent au-dessus des têtes. Les commandos redescendent quelques instants en cale afin de se protéger. Chacun est songeur, pèse ses chances mais reste concentré sur la mission qui l'attend.

Le moment est venu. Sacs sur le dos, chargeur engagés, tout le monde remonte sur le pont. Les tirs sont assourdissants. Les hommes se couchent sous un feu d'enfer jusqu'à la fin du tir de barrage. Les LCI(S) français poursuivent, à cinquante mètres l'un de l'autre. Il est 7h55. Un heurt, et les barges touchent le sable. Les rampes sont jetées à l'eau mais le LCI de la troop 1 est pris sous le feu violent d'un blockhaus sur la gauche. Les rampes sont coupées par les obus, plusieurs hommes sont tués ou blessés. Les commandos refluent sur l'arrière, commencent à sauter par-dessus bord avant que la seconde barge se colle à eux pour leur permettre de transborder et de descendre par ses rampes.

Les bérets verts s'élancent sur la plage sous le feu ennemi, leurs sacs de 40 kg sur le dos. Des hommes tombent de tous côtés, le sable se soulève devant leurs pas sous l'effet des balles. Les camarades touchés crient, les ordres se croisent dans la fumée, des explosions soulèvent violemment les corps des sapeurs qui viennent d'être fauchés. Kieffer s'agenouille. Une violente douleur l'a pris à la cuisse. Il vient de recevoir un éclat d'obus qui lui a ouvert la jambe.

Ses hommes ne tardent pas. Arrivés en haut de la plage, ils ont pu constater que les barbelés et le champ de mine étaient toujours là, aucun sapeur britannique n'étant encore parvenu jusqu'ici. Thubé prend ses cisailles, ouvre une brèche et les commandos s'élancent dans le champ de mine. Plutôt prendre le risque de sauter sur l'une d'elle que de rester bloqué sur la plage avec la certitude d'y mourir! Aucun ré embarquement n'aura lieu. Il faudra prendre les objectifs ou mourir sur place. Par miracle, aucune mine n'explose et les commandos se réunissent dans l'ancienne colonie de vacances qui fait face à leur lieu de Débarquement.

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- Philippe Kieffer et le colonel Dudley Lister, patron du n°10 Commando en octobre 1943 -

Toujours couché sur la plage tandis que ses hommes poursuivent leur mission dont ils viennent de réussir le premier acte, Kieffer peut constater non sans une légitime satisfaction le chemin parcouru depuis quatre ans...

Aux origines, un homme: Philippe Kieffer

En 1940, au lendemain de la débâcle des armées alliées face à Hitler, Churchill, a décidé de créer des unités spéciales capables de venir frapper l'ennemi n'importe où sur les côtes d'Europe occupée. En mars 1941, le raid destructeur et très médiatisé qu'ils ont mené sur les îles Lofoten en Norvège, donne à un officier français libre, Philippe Kieffer, l'idée de créer une unité commando française capable elle aussi de revenir dans son pays frapper les Allemands.

Né en Haïti le 24 octobre 1899, ce fils d'Alsacien n'a pourtant rien d'un guerrier. Chef des succursales sud-américaines et antillaise de City Bank dans les années 1920 et directeur de la banque nationale de la république d'Haïti durant plus de 10 ans, il n'a même pas fait son service militaire. Divorcé en 1933, il n'est rentré en France qu'en 1939.

Matelot secrétaire de 40 ans en 1939, affecté à Dunkerque puis à Cherbourg, il a fui la France le 17 juin 1940 à bord d'un chalutier puis a rallié De Gaulle dès le 1er juillet 1940.

Disposant d'une solide formation, parfait polyglotte, il devait d'abord faire ses preuves comme officier du chiffre, professeur à l'École navale et adjoint du commandant supérieur de Portsmouth où il joua durant un an un rôle non négligeable dans la mise sur pied des forces navales françaises libres. Détaché de son poste en août 1941, il a bientôt enchaîné les formations auprès des Royal Marines. L'intérêt témoigné par quelques officiers français pour son projet a permis à Kieffer de faire avancer ses pions très rapidement. Il a fait subir aux quelques fortes têtes qu'il a recrutées en janvier 1942 un entraînement intensif et rigoureux. Convaincues, les Opérations combinées les ont intégré au sein d'une unité spéciale britannique en accord avec De Gaulle.

Fin avril 1942, Kieffer et ses hommes sont partis pour l'école des commandos à Achnacarry en Écosse. La formation fut très rude et ultra sélective, mais les hommes de Kieffer ont tenu bon. Après un passage par le n°2 Commando, ils ont formé la première troop du n°10 Commando interallié, et le 19 août 1942, 15 d'entre eux ont déjà pris part au raid de Dieppe.

Durant toute la guerre, Kieffer a tenu son unité à bout de bras, poursuivant inlassablement le recrutement malgré les départs entre temps de recrues lassées de ne jamais repartir en opération. Malgré tout, son unité se voyait chargée durant l'hiver 1943-1944 de mener des raids de sondage sur les côtes d'Europe occupée afin d'y collecter des renseignements. 14 commandos français y disparaîtront.

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- Kieffer reçoit la military cross des mains de Montgomery -


La petite compagnie, devenue bataillon, a continué de croître et a été réorganisée en vue d'un départ en opération. Au printemps 1944, les Français ont intégré le glorieux n°4 Commando. Enfin, le 25 mai, ils ont été consignés en vue d'étudier les plans de la mission qui les attendait. Au moment de leur embarquement le 5 mai, les commandos français étaient les seuls à reconnaître la côte sur laquelle ils devaient débarquer.

La difficile campagne de Normandie et la fin de la guerre

Kieffer peut donc être fier de lui et de tout le chemin parcouru pour en arriver là. Bien sûr, cela n'atténue en rien la peine provoquée par la perte de frères d'armes comme "Pépé" Dumenoir -l'un de ceux qui le suivaient depuis le début et qui vient d'être fauché sur la plage- mais avant de partir, Kieffer leur a tous laissé le choix: "Il n'y en aura peut-être pas 10 d'entre nous qui reviendront. Mais celui qui ne veut pas partir, il peut sortir des rangs, je ne lui en voudrai pas." Aucun n'a bougé.

Malgré sa blessure, Kieffer va pourtant parvenir à se relever et à mener les survivants de la troop 1 à l'attaque de l'ancien casino de Ouistreham transformé en blockhaus, Lofi et les membres de la troop 8 nettoyant pendant ce temps les 1,8 km de dunes de Ouistreham de leurs défenseurs.

Vers midi, les commandos se rassemblent pour prendre la direction des ponts de Ranville et Bénouville (pris par les parachutistes britanniques dans la nuit). Le bilan des pertes de cette première matinée est de 44 hommes dont 10 tués soit un quart de l'unité. Les commandos s'installent ensuite dans les terres, sur la hauteur du Plain, à Amfréville.

Du 6 juin à la fin août, ils vont mener avec leurs camarades britanniques une difficile guerre de position pour tenir le verrou est de la tête de pont alliée. Ils termineront la campagne de Normandie à Saint-Maclou, puis seront rapatriés en Grande-Bretagne. Seuls 24 des 177 reviendront intacts.

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- Les Commandos français sympathisent avec les civils qu'ils viennent de libérer -

Le jour de la Toussaint 1944, le 1er novembre, ils mèneront un nouveau débarquement à Flessingue (île de Walcheren) aux Pays-Bas, afin de libérer l'estuaire de l'Escaut et permettre aux Alliés d'utiliser le port d'Anvers pour approvisionner le front. Ils réussiront brillamment un fait d'arme considéré par le général Eisenhower "comme le plus courageux et le plus audacieux de toute cette guerre".

Les hommes du 1er BFMC poursuivront leurs raids aux Pays-Bas où ils termineront la guerre avant de participer brièvement à l'occupation de l'Allemagne.

Beaucoup d'entre eux, simples citoyens-soldats, retourneront à la vie civile et l'unité sera dissoute. Pourtant son héritage perdurera. Les actuels commandos marine français, coiffés du béret vert de leurs aïeux, en sont les héritiers.

LE 06/06/1944 10 MEMBRES DU COMMANDO KIEFFER PERDRONS LA VIE POUR LIBÉRÉ LA FRANCE !!!!

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PS: Sources: http://www.huffingtonpost.fr/benjamin-massieu/commando-kieffer-les-fran_b_5452424.html
 

Commando Kieffer

Rédacteur
État-Major
22 Mars 2017
93
65
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COMPLÉMENTAIRE AUX 10 COMMANDOS TUÉE LE 06/06/1944

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Source : Extrait de "Philippe Kieffer - Chef des commandos de la France Libre" de Benjamin Massieu.